Échelle des amendes en France : quel est le barème des contraventions routières ?

21 octobre 2025

38 euros pour un oubli de papier, 1 500 euros pour un feu rouge franchi dans la précipitation ou un excès de vitesse vertigineux : la France n’a pas choisi la demi-mesure en matière d’amendes routières. Ici, le moindre dérapage administratif ou geste d’inattention peut valoir un retrait de points, une sanction immédiate, parfois une procédure bien plus longue. Pour y voir clair dans ce maquis de chiffres et de règles, mieux vaut comprendre comment l’échelle des contraventions s’articule, et où chaque infraction trouve sa place dans la mécanique implacable du code de la route.

Entre une amende qui fond si l’on paie vite, qui flambe si l’on tarde, ou qui disparaît en cas de contestation victorieuse, le sort du contrevenant varie autant que les situations : franchir une ligne blanche, téléphoner au volant ou dépasser la vitesse de quelques kilomètres-heure, et le couperet ne tombe jamais de la même façon.

Le code de la route, en bon ordonnateur, range les contraventions en cinq familles distinctes. À chaque niveau, son tarif et son nombre de points envolés. Certaines fautes déclenchent une sanction automatique, d’autres dépendent du jugement de l’agent. Décortiquons cette hiérarchie et ses conséquences concrètes.

Comprendre la classification des contraventions routières en France

L’organisation des contraventions routières en France suit un classement en cinq niveaux, chacun correspondant à un type précis d’infraction. D’un simple oubli sur la banquette à la prise de risque grave au volant, le système veut balayer tous les cas de figure d’un revers de réglementation.

Avant de passer au détail, voici comment les cinq classes se distinguent :

  • 1ère classe : Ce palier concerne essentiellement les oublis et manquements mineurs, comme l’absence de présentation d’un papier à la demande. L’amende est faible, aucun point ne disparaît.
  • 2ème classe : Ici, on touche à des défauts tels qu’un éclairage non conforme. Le montant grimpe un peu mais les points du permis restent, dans presque tous les cas, intacts.
  • 3ème classe : Ce niveau cible des gestes plus risqués, franchir une ligne blanche continue ou se garer de façon dangereuse par exemple. L’amende devient plus marquante et le retrait de points est possible.
  • 4ème classe : Ce sont les infractions fréquentées à des comportements risqués : téléphone tenu en main, excès de vitesse inférieur à 50 km/h. L’amende est lourde et les points s’envolent fréquemment.
  • 5ème classe : Là, on entre dans le domaine de la gravité maximale côté contraventions : grands excès de vitesse, non-respect aggravé du feu rouge, conduite après usage de stupéfiants ou d’alcool. La justice intervient directement, jusqu’à retrait de 6 points, suspension de permis ou immobilisation du véhicule sous l’œil du tribunal de grande instance.

Les contraventions jusqu’à la 4ème classe relèvent du tribunal de police. Dès la 5ème classe, l’affaire grimpe d’un cran : les conséquences sont plus lourdes, le passage en justice est obligatoire. Certaines infractions basculent même dans le champ du délit, par exemple rouler sans permis ou refuser d’obtempérer : là, on entre dans un tout autre registre de sanction.

Ce système à paliers conditionne bien plus qu’un simple montant : il engage la rapidité du traitement, la gravité de la sanction, parfois l’avenir même du conducteur au volant.

Quels montants pour quelles infractions ? Le barème des amendes expliqué

On ne choisit pas sa sanction à la carte : le barème des amendes routières applique des montants en fonction de chaque classe d’infraction, avec des plafonds clairs.

Pour donner un ordre d’idées, la 1ère classe plafonne à 38 euros, classique pour un contrôle de papiers incomplet. Pour une 2ème classe, 150 euros maximum, la plupart du temps pour un défaut d’équipement ou un souci d’état du véhicule. Ensuite, la 3ème classe grimpe à 450 euros, par exemple si la voiture est garée de façon dangereuse. La 4ème classe atteint 750 euros, notamment dans les cas d’usage du téléphone ou d’excès de vitesse intermédiaire. La 5ème classe, quant à elle, punit les actes les plus risqués : sanction à 1 500 euros, jusqu’à 3 000 euros si récidive.

Les automobilistes peuvent rencontrer, selon le calendrier du paiement, trois types de montants sur leur avis :

  • Amende forfaitaire : C’est le montant normal si vous payez dans le délai fixé.
  • Amende minorée : En cas de paiement anticipé, le tarif descend (par exemple 90 euros pour un excès de vitesse raisonnable).
  • Amende majorée : Si le délai est dépassé, le montant s’envole, jusqu’à 375 euros pour une contravention intermédiaire.

Dès qu’il s’agit d’excès de vitesse de plus de 50 km/h, le montant grimpe brutalement : 1 500 euros, et la suspension de permis suit. Pour alcoolémie ou conduite sous stupéfiants, la note atteint 4 500 euros, parfois accompagnée de l’interdiction de conduire ou d’une immobilisation du véhicule. Plus l’infraction expose les autres, plus l’amende se veut dissuasive.

Zoom sur les conséquences : perte de points et impact sur le permis

Le permis à points reste la boussole de la répression routière : tout conducteur adulte débute avec 12 points ; les conducteurs récemment diplômés avec 6. Un excès de vitesse léger ? Un point disparaît. Un dépassement de plus de 50 km/h ? Six points en moins, suspension du permis à la clé.

Les points partent dès l’acquittement de l’amende ou après la décision du juge. Pour un écart de 2ème ou 3ème classe, il faut tenir deux ans sans récidive pour retrouver tout son capital. En cas de 4ème ou 5ème classe, trois années de conduite exemplaire sont imposées. Un stage de sensibilisation à la sécurité routière peut rendre jusqu’à 4 points une fois par an, à saisir quand le compteur chute dangereusement.

Plusieurs situations appellent à la prudence, voici les plus courantes :

  • Stage obligatoire pour les jeunes conducteurs ayant perdu trois points ou davantage.
  • Suspension administrative quasi systématique pour conduite en état d’alcoolémie, usage de stupéfiants ou excès massif de vitesse.

Perdre son permis de conduire, même temporairement, a un écho immédiat : l’assurance se met à réclamer des primes plus élevées, parfois jusqu’à la radiation pure et simple du contrat. Pour qui roule en permis probatoire ou accumule les écarts, le moindre faux pas peut mettre fin à la période d’apprentissage… et coûter cher sur le long terme.

Différents panneaux de limitation de vitesse et une contravention sur un bureau

Questions fréquentes sur les amendes et les recours possibles

Un avis de contravention qui s’invite dans la boîte aux lettres entraîne aussitôt une volée de questions. Que faire, quand payer, comment réagir si l’on estime l’amende injuste ? Le cadre réglementaire balise les procédures de paiement et de contestation avec précision.

Pour ne pas commettre d’impairs, retenez ces grands principes :

  • Délai de paiement : l’amende forfaitaire doit être réglée en moins de 45 jours (60 jours pour un paiement en ligne). Passé ce délai, l’amende majorée tombe automatiquement.
  • Possibilité de contestation : tout conducteur peut adresser un recours dans les 45 jours après réception de l’avis. Pour cela, il faut compléter le formulaire joint et fournir tous les justificatifs utiles (preuve d’erreur matérielle, attestation d’emprunt du véhicule…).
  • En cas de dossier complexe, un avocat en droit routier peut venir en appui, notamment sur les dossiers techniques ou lorsqu’il faut rassembler de sérieuses preuves d’erreur.

La réglementation touche à tous les aspects du contrôle routier : respect du feu, priorité, stop, distances de sécurité, ceinture obligatoire, port du casque en deux-roues ou des gants pour les motards. Les contrôles sur le terrain ne laissent aucune zone grise : chaque infraction réglementaire ou oubli matériel peut être sanctionné.

Avant toute démarche, vérifiez soigneusement les informations portées sur l’avis : numéro d’immatriculation, date, lieu du constat. Une faute de frappe ou une erreur de véhicule peut parfois jouer en votre faveur. Huis clos, calendrier, preuves : la moindre imprécision ou le non-respect du délai écarte tout espoir de contestation ultérieure.

Derrière la grille implacable des contraventions françaises, chaque détail fait la différence. Sur la route, chaque geste peut peser lourd. L’addition, elle, se règle immédiatement… ou s’efface, mais jamais au hasard.

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