Un même badge, mais un socle technique à part. La Clio 2 RS ne reprend pas simplement la plateforme moteur de la version classique. À chaque évolution, le châssis, les trains roulants et la gestion électronique sont repensés. Certaines séries jouent la carte du dépouillement en limitant l’ESP, d’autres adoptent des rapports de boîte propres à leur philosophie.
Quand Renault Sport fait passer le moteur F4R 730 au F4R 736, il ne s’agit pas d’ajouter quelques chevaux. Le freinage, l’amortissement, la direction s’adaptent à chaque déclinaison, jusqu’aux étriers ou aux barres antiroulis. Les différences d’homologation d’un pays à l’autre brouillent les pistes : il devient difficile de dresser la liste exacte des équipements selon la version d’origine.
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Pourquoi la Clio 2 RS a marqué l’histoire des sportives compactes
Lancée en 2000, la Renault Clio RS s’est rapidement imposée comme une référence dans le paysage des sportives compactes. Héritière directe de la Clio Williams, elle s’affirme par un caractère bien trempé, un châssis affûté, et un moteur atmosphérique 2.0 16V de 172 puis 182 chevaux. Ce bloc conçu par Renault Sport conjugue allonge, disponibilité, et une sonorité à mille lieues des mécaniques aseptisées qui pullulaient alors.
Ce qui frappe d’abord, c’est l’équilibre. Le train avant d’une précision redoutable enroule les virages avec une vivacité rare, tandis que l’arrière, mobile sans jamais surprendre, ramène à une époque où la prise de risque était synonyme de plaisir. Quelques chiffres suffisent à situer la bête : à peine plus d’une tonne, un rapport poids/puissance flatteur, un freinage qui ne faiblit pas. Les amortisseurs, développés sur base Williams, font toute la différence dès que la route se tortille.
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Mais la Clio Renault Sport ne se limite pas à ses chronos. Son toucher de route, la direction incisive, et l’absence d’aides électroniques sur les premiers millésimes forgent une expérience brute. Même aujourd’hui, son prix en occasion reste accessible pour qui cherche des sensations franches sans superflu.
Pour les mordus, la Clio RS devient vite l’objet d’études : versions, packs, configurations… Les fiches techniques Renault regorgent de subtilités. Chaque année, chaque série spéciale apporte sa nuance, ce qui nourrit la passion et la cote du modèle. La Clio fiche technique circule entre connaisseurs, preuve que cette voiture a laissé une empreinte bien au-delà de sa génération.
Quelles différences entre les phases et éditions spéciales de la Clio 2 RS ?
La Clio 2 RS a connu plusieurs évolutions, chacune avec ses particularités. La phase 1 (2000-2001) pose les bases : lignes épurées, jantes à cinq branches, sièges semi-baquets, aucun ESP. Le 2.0 16V crache alors 172 ch, associé à une boîte manuelle à cinq rapports au maniement serré. À partir de 2001, la phase 2 revoit la copie : nouvelle calandre, projecteurs plus massifs, intérieur retouché, et surtout, arrivée de l’ESP en option pour rester dans la course face à la concurrence.
Certaines éditions spéciales se distinguent et méritent une attention particulière :
- La Clio PlayStation : série limitée bardée d’équipements, destinée à ceux qui aiment l’exclusivité autant que les gadgets.
- La Jean Ragnotti (2003) : sièges baquets, clim et ESP supprimés, châssis allégé et affûté, pensée pour le circuit comme pour la route. Elle se démarque avec un châssis Cup plus raide, des jantes spécifiques et une direction encore plus directe.
Pour ceux qui préfèrent le confort sans abandonner la sportivité, les versions Confort Expression, Luxe Privilege et Dynamique Privilege misent sur l’agrément au quotidien. Les distinctions entre chaque Clio phase ou pack résident dans une multitude de détails : sellerie, réglages de trains roulants, couleurs ou options disponibles. Sur ce terrain, la fiche technique Renault s’impose comme le guide indispensable pour démêler les subtilités qui font la richesse de la gamme Clio Renault Sport.
Zoom sur les caractéristiques techniques qui font la singularité du modèle 2.0 16V
La Clio 2 RS incarne le savoir-faire technique Renault appliqué à une compacte affûtée. Sous le capot, le célèbre 2.0 16V F4R délivre 172 ch à 6 250 tr/min et 200 Nm à 5 400 tr/min. Ce quatre cylindres en ligne, alimenté par injection multipoint et entraîné par courroie, allie allonge et réactivité typiques des moteurs atmosphériques de l’époque.
La boîte manuelle à cinq rapports propose des débattements courts, parfaite pour profiter du caractère du moteur et enchaîner les virages. Le châssis, quant à lui, reçoit un traitement spécial : trains roulants raffermis, barres antiroulis revues, direction assistée précise. Les versions équipées du châssis Cup se reconnaissent à une suspension plus ferme et à des voies élargies.
Sur le plan de la sécurité, l’ESP (de série sur phase 2), l’ASR et les quatre freins à disques ventilés (280 mm à l’avant) répondent présents. Sur route, le freinage estampillé Brembo montre une endurance rassurante, même en conduite rythmée. Les pneus Michelin Pilot Exalto d’origine renforcent encore le grip, pour un comportement joueur et sûr.
Spécificités | Valeurs |
---|---|
Moteur | 4 cylindres en ligne, 1 998 cm³ |
Puissance | 172 ch à 6 250 tr/min |
Couple | 200 Nm à 5 400 tr/min |
Freins avant | Disques ventilés 280 mm (Brembo) |
Boîte | Manuelle 5 rapports |
Avec ses 1 035 kg, la Clio fiche technique met en avant un équilibre rare pour une citadine sportive. Les sensations sont brutes : direction sans filtre, toucher de route pur, et la voix métallique du moteur quand l’aiguille grimpe. Voilà ce qui rend la Clio 2 RS si singulière pour les amateurs de conduite authentique.
Comment la Clio 2 RS se positionne face à ses concurrentes et aux autres générations ?
La Clio 2 RS n’a pas pris le chemin le plus facile. Elle débarque face à la Peugeot 206 RC et la Mini Cooper S avec une approche radicalement différente. Tandis que la lionne mise tout sur la vivacité, la Renault s’appuie sur l’équilibre, la précision du train avant et un moteur atmosphérique sans artifice. Les données sont éloquentes : 1 035 kg, 172 ch, une boîte mécanique ferme. Aucun turbo ici, juste la force mécanique d’un quatre cylindres qui aime prendre des tours.
La BMW Mini Cooper S joue la carte du turbo et de l’ambiance haut de gamme. Mais sur route, la Clio 2 RS l’emporte avec sa légèreté et sa rigueur. Les essais presse sont sans équivoque : toucher de route unique, direction qui parle, et une capacité à tout avaler sans jamais tomber dans le piège du sous-virage.
Comparée aux générations suivantes, la Clio 2 RS conserve une authenticité rare. La phase 3, plus puissante mais alourdie, s’éloigne de cette pureté. Les versions récentes, gavées de turbo et de boîtes automatiques, perdent un peu de leur âme mécanique. Pour beaucoup de passionnés, la version 2.0 16V reste la référence : fiche technique sans compromis, sonorité métallique et rapport prix/plaisir presque imbattable pour qui veut s’offrir une Renault Clio sportive.
Voici un aperçu des différences marquantes entre ces modèles concurrents :
- Peugeot 206 RC : vivacité, moteur pointu, châssis agile
- Mini Cooper S : turbo, finition premium, comportement joueur
- Clio 2 RS : équilibre, légèreté, brutalité mécanique
Au fil des ans, la Clio 2 RS a gardé sa place de choix dans le cœur des passionnés. Une sportive compacte sans fioritures, qui invite encore à garder les deux mains sur le volant et l’œil rivé à la prochaine courbe.