Une statistique brute, une date charnière, et tout bascule : depuis 2011, la détention du permis B ne suffit plus systématiquement pour prendre le guidon d’un scooter de 125 cm³. L’ajout d’une formation obligatoire de sept heures a bouleversé les habitudes de nombreux conducteurs. Pourtant, certaines catégories de deux-roues motorisés restent accessibles sans cette formation supplémentaire.
La réglementation ne laisse plus de place à l’improvisation : elle précise chaque détail, du type de véhicule admissible avec un permis B à la marche à suivre pour se mettre en règle. Les critères différents selon l’ancienneté du permis et la puissance réelle de la machine rappellent que l’erreur administrative peut coûter bien plus que quelques points, avec immobilisation immédiate du scooter en cas de contrôle.
Permis B et deux-roues : ce qu’il est possible de conduire aujourd’hui
En France, le permis B autorise uniquement certains véhicules à deux roues, sous conditions précises. Cylindrée, puissance, rapport poids/puissance… chaque paramètre compte.
Pour aider à y voir plus clair, voici exactement ce que le détenteur d’un permis B depuis deux ans ou plus est autorisé à conduire :
- Un scooter ou une moto légère dont la cylindrée ne dépasse pas 125 cm³ ;
- Une puissance limitée à 11 kW (soit 15 chevaux) ;
- Un rapport puissance/poids strictement inférieur à 0,1 kW/kg.
La variété de performances existe d’un modèle à l’autre, mais aucun seuil officiel de vitesse n’est prévu pour ces 125 cm³. Du côté des scooters et cyclomoteurs jusqu’à 50 cm³ de la catégorie AM, le permis B suffit, quel que soit son ancienneté, sans formation supplémentaire à prévoir.
Depuis 2011, rouler sur un scooter de 125 cm³ ou une moto légère ne se limite plus à détenir seulement un permis B : la formation complémentaire de sept heures s’impose, sauf si l’on justifie avoir déjà assuré ou conduit ce type de véhicule avant janvier 2011 ou au moins une fois dans les cinq ans qui précèdent la demande. Cette formalité conditionne l’accès légal à cette catégorie.
Au-delà de 125 cm³ ou pour les puissances supérieures à 11 kW, posséder uniquement un permis B ne suffit plus : il faut présenter un permis moto (A1, A2 ou A). Les catégories sont strictement définies, chaque type de permis ouvrant une voie précise, du plus petit scooter au modèle de grosse cylindrée.
Quels scooters et motos sont accessibles avec un permis B ?
Le cadre légal cible une gamme précise de scooters et de motos légères accessibles avec un permis B. Sous réserve d’avoir deux ans de permis et d’avoir réalisé la formation de 7 heures, il devient possible de s’installer au guidon d’un scooter ou d’une moto de 125 cm³ au maximum, pour une puissance plafonnée à 11 kW (15 chevaux).
Côté deux-roues plus compacts, les scooters 50 cm³, aussi appelés cyclomoteurs, restent accessibles dès l’obtention du permis B, aucune formation dédiée n’est exigée. Limités à 45 km/h, ils affichent clairement leur orientation urbaine ou périurbaine.
| Catégorie | Cylindrée | Puissance | Formation requise |
|---|---|---|---|
| Scooter / Moto légère | ≤ 125 cm³ | ≤ 11 kW | 7h obligatoire (sauf dérogation) |
| Scooter 50 cm³ | ≤ 50 cm³ | ≤ 4 kW | Non |
Impossible de tricher : tout véhicule qui dépasse 125 cm³ ou 11 kW réclame un permis moto dédié (A1, A2 ou A). Les maxi-scooters musclés restent donc interdits aux titulaires du permis B non spécialisés. Même logique pour le rapport puissance/poids, dont la limite est impérative.
Le choix existe réellement : du petit scooter urbain au modèle GT pour avaler les kilomètres ou à la moto utilitaire, chacun peut cibler le véhicule en phase avec sa réalité quotidienne. Reste à s’assurer que chaque critère légal du permis conduire scooter en France soit strictement respecté.
La formation obligatoire de 7 heures : pour qui, quand, comment ?
La formation obligatoire de 7 heures concerne tous ceux qui détiennent un permis B depuis au moins deux ans et veulent se mettre au guidon d’un scooter 125 cm³ ou d’une moto légère. Cette étape vise à garantir que chacun possède les réflexes de base pour manier un deux-roues, car la conduite auto ne prépare pas à toutes les situations du monde du scooter.
Pour mieux comprendre le découpage de cette formation, voici ses principaux modules :
- 2 heures de théorie axées sur la réglementation moto, la prévention des risques, l’équipement individuel, les règles de circulation partagée.
- 2 heures de plateau pour les premières manoeuvres : apprendre le freinage, la prise en main, tester l’agilité à basse vitesse et travailler les évitements sur terrain sécurisé.
- 3 heures de circulation avec une immersion réelle sur la route, afin d’aiguiser l’anticipation, d’analyser correctement les intersections et de mieux interagir avec le trafic automobile.
L’ancienneté du permis B conditionne simplement l’accès à cette formation. Après avoir réalisé le programme, l’attestation obtenue est permanente (sous réserve de garder son permis B). Il existe deux exceptions majeures : la possession antérieure d’un permis A ou la capacité à prouver, grâce à l’assureur, l’utilisation d’un deux-roues similaire entre 2006 et 2011, qui autorisent à y déroger. Mais dans tous les autres cas, l’apprentissage s’impose, sans échappatoire possible.
Où trouver des informations fiables sur la réglementation en vigueur ?
Obtenir des réponses précises sur la réglementation du permis B pour scooter nécessite de s’appuyer sur des sources officielles et à jour. Le site généraliste du service public détaille clairement les textes applicables, les catégories autorisées et les procédures à suivre. Le parcours administratif, l’attestation de la formation, la liste des justificatifs à présenter lors d’un contrôle ou encore la situation de l’assurance scooter et les conséquences liées à une invalidation du permis figurent parmi les points explicités.
Les sites des préfectures et de la Sécurité routière proposent aussi des notes réglementaires à jour, des listes de modèles approuvés, les seuils de puissance à ne jamais dépasser, mais aussi les exigences sur l’équipement du conducteur. En cas de doute ou de cas particulier, un contact avec la préfecture ou sous-préfecture du département demeure la meilleure solution pour obtenir une réponse adaptée à votre cas.
Consulter un assureur spécialisé dans les deux-roues, c’est aussi l’assurance de disposer de conseils actualisés sur les obligations légales, les garanties en cas de sinistre, ou encore des guides pratiques sur tout ce que le permis B permet réellement de conduire.
Méfiez-vous donc des conseils approximatifs glanés sur les réseaux sociaux ou les forums : la loi peut changer sans prévenir et nul n’est censé ignorer ce qui s’applique à la route. Un contrôle, une déclaration de sinistre ou un banal trajet suffisent à tout faire basculer, il vaut toujours mieux partir bien renseigné.
En définitive, mieux vaut perdre quelques minutes à vérifier la réglementation que de s’exposer à une amende amère ou à une immobilisation qui laisse le scooter sur le bord de la chaussée.


